… Un projet en cours à paraître au printemps 2025 aux éditions Quanto !
et un autre déjà paru en 2021 :
Esprits en continu : Définition de l’homme par l’exploration de recherches en primatologie
Chapitre publié dans le livre collaboratif
Psychanalyse et esprit du temps
Penser la normalité, la légitimité et la production de sens
Sous la dir. d’Andreas Saurer
Avec les contributions d’Antonio Andreoli, Helmut Dahmer, Gilbert Diatkine, Marie Rose Moro, Rahmeth Radjack, Marion de Vevey et Klaus Zuberbühler
Réunissant sept contributions d’auteurs de différents pays et courants de pensée, Psychanalyse et esprit du temps discute l’articulation entre psychanalyse et culture. Sont abordés la capacité de symbolisation dans le monde animal, l’acceptation de la normalité et de la légitimité à notre insu, la question du système de valeurs comme étayage du fonctionnement intrapsychique ou comme contre-investissement des fantasmes infantiles tout-puissants, ou encore la mise en latence de certains aspects de la théorie psychanalytique et l’abandon de la fonction de critique socioculturelle de la psychanalyse freudienne avec la montée du nazisme. Ce recueil vise à stimuler la réflexion sur une problématique complexe, sans vouloir tendre vers une pensée intégrative.
Disponible dès le 8 octobre 2021 aux éditions Ithaque
La newsletter de L’Unine en parle (à 6 min 16 sec):
Couverture du livre :
Introduction du chapitre « Esprits en continu : définition de l’homme par l’exploration de recherches en primatologie » :
Six heures du matin, le réveil sonne. Mes yeux s’ouvrent avec peine et je perçois les derniers cris de quelques animaux nocturnes. J’enfile mes habits de terrain et j’ai le temps d’engloutir mon petit déjeuner avant de partir. Je les entends déjà, au loin, se réveiller en même temps que le soleil pointe le bout de son nez. Aujourd’hui, quelque quarante-cinq minutes de marche me suffisent pour les voir. Certains me jettent un regard furtif alors que d’autres m’ignorent complètement. Mon regard s’attarde sur Simon qui est en train de jouer avec un jeune. Leurs rires, leurs regards, leurs expressions faciales… tout est honnête et beau. Je me reconnais en eux et ça me fait sourire. Sourire parce que, grâce à eux, je comprends chaque jour un peu plus qui je suis.
Pouvoir suivre des chimpanzés sauvages dans la forêt en Ouganda est une expérience que je n’oublierai jamais. Elle me permet de saisir qui je suis, moi, être humain qui partage 98,8 % de mon ADN avec ces animaux. Un comportement, une position ou un regard me font poser des questions sur mes origines et mon identité.
Qui sommes-nous ? Définir l’être humain est une tâche difficile. Alors je suis partie comme d’autres, sac au dos, dans la forêt ougandaise, et j’ai pu voir de mes propres yeux qui sont nos cousins les plus proches. J’ai vu mon reflet dans leurs yeux, et j’ai constaté qu’on était différents, mais je ne pouvais pas déterminer cette différence : quand je cherchais une définition, je pouvais toujours la démentir. Depuis des décennies, des chercheuses et des chercheurs de toute nationalité se sont penchés sur la question et ont tenté de comprendre ce qui définissait l’Homme par rapport aux autres animaux. Parce que oui, nous sommes des animaux, mais pourquoi est-ce si difficile de le concevoir ?
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